M. Cândido da Silva entra dans les Chemins - de- Fer en 1942, précisément dans l'année où il y a une éruption de grèves faute de biens essentiaux, aggravation des prix et absence de liberté syndical. À Entroncamento tout s'est maintenu calme. Beaucoup de ses travailleurs avaient encore ramassé les derniers temps de la Première République et souffert dans sa chère les folies des politiques. Ils ont réussit toujours à outrepasser toutes les difficultés avec beaucoup d'intelligence. Ils savaient qu'ils étaient en pleine guerre et qu'il étaient nécessaires beaucoup de sacrifices. M. Cândido, quand il entra dans les Chemins de Fer, difficilement écrivait son nom et lisait quelques lettres, de celles de la taille d'un train. Et il les savait épeler car il a raconté un jour à une tante que sa plus grande tristesse c'était de ne pas savoir lire. Sa mère est morte quand il avait à peu près 4 ans. Il resta rendu à la vie. Il a bien connu la faim. Son histoire donnait un roman où la force de volonté et la capacité de résistance de l'être humain surmontent tout, malgré les plus grandes et plus incroyables et étonnantes adversités. La tante de M. Cândido resta pensant à ce qu'il lui avait dit. Un jour il a attrapé une perdrix qu'il a vendu par vingt et cinq tostões, peu plus qu'un centime et 25 centièmes. Elle lui donna dix tostões, un demi centime aujourd'hui. M. Cândido, a rendu cette fortune à un garçon qui lui a appris à faire son nom et à lire les renommées lettres majuscules avec lesquelles, plus tard, il serait admis aux Chemins de Fer comme celui qui vient d'être admis dans le paradis. En 1943, M. Cândido se marie. Celui qui se marie veut naturellement une maison et il loue une par 30 escudos par mois, aujourd'hui l'équivalent à 15 centimes. Il paye 8 escudos d'eau, aujourd'hui l'équivalent à 4 centimes. Lumière il n'a que le kérosène. Quand à la lumière électrique il n'en avait pas, cela était un luxe que Lisboa n'a vu luire qu' en 1876 et seulement en Janvier 1902 s'est éparpillé par toute la ville. À la province, la plupart des populations, jusqu'à 1955, utilisaient encore le pétrole et des bougies de suif. M. Cândido da Silva, conscient de que seulement la connaissance à travers la lecture le pourrait faire progresser, a enfoncé son nez dans les livres, il est allé à l'école, il a fait la troisième année de l'enseignement basique avec 26 ans et la quatrième avec 27 à l'école Camões. Il avait été admis aux Chemins de Fer avec 23, il s'était marié avec 24 et s'était illustré avec 26 et 27 ans. Les témoignages sont nombreux et ils montrent bien la qualité des gens des plus variées provenances, qui travaillent dans la CP et qu'ici se sont fixés et ont rendu Entroncamento un des locaux les plus florissants du Pays. M. Luís da Conceição Inácio, qui est sorti du rang e monta en grade de servant à mécanicien technique dit, plein de gaieté dans ses yeux, malgré ses 77 ans. "Mon goût a été de toujours servir la CP. Nous travaillions avec l'amour au travail". |
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Quand il est rentré à Entroncamento et s'est allé loger au bout de la Rue D. Afonso Henriques, il existait encore le Pressoir de Miranda, les Séchoirs de Poivron, la Fabrique de Piment Doux. M. Manuel Rosa Oliveira a été Promoteur de Sûreté dans la CP. Il a toujours senti du plaisir dans ce qu'il faisait et cela a été déterminant pour que tout allât toujours bien, sans problèmes. M. Manuel Ferreira Tavares, qui a été facteur déclare émou, qu'il a aimé beaucoup que d'être ferroviaire. "C'était une vie pleine et vécue avec beaucoup de plaisir". |
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M. Albino Gameiro Pedro a été serrurier de machines au secteur de manutention. C'était un travail auquel il ajoutait du plaisir et tout le monde voulait toujours savoir d'avantage. "Nous aimions ce que nous faisions". M. Manuel Tavares Reis m'a dit aussi qu'il aimait beaucoup travailler à la CP "Tout le monde avait de l'opinion de ce qui faisait" ce que c'est la même chose que dire : Tout le monde comprenait ce qu'était en train de faire : "Je faisait toujours le service avec plaisir. Le chef expliquait ce qu'il voulait, il faisait faire et l'on faisait. Il y avait de l'orientation. Il y avait qui commandait et orientait. Aujourd'hui personne ne sait qui commande car ce sont plusieurs ceux qui donnent les ordres et chacun commande à son gré. Quelques uns ne commandent même rien car ils ne savent même pour eux.". "Après le 25 Avril, l'argent était en plus grande quantité mais le goût mineur parce que la confusion était très grande." M. Manuel Dias Costa travailla aux usines avec des compresseurs, pompes de vacuum, d'eau, d'huile, avec des radiateurs, des ventilateurs. Travail d'ouvrier qualifié. La CP c'était sa vie. M. Manuel Pires Sequeira, né à Entroncamento, a 64 ans, a travaillé à la CP comme serrurier et opérateur de gerbeuses; il m'en parla de son plaisir à exécuter toujours bien son travail. "C'était rare s'ennuyer car sa besogne était même une distraction pour lui." M. Américo Marcelino Leote, aujourd'hui âgé de 80 ans, travaillait en coffrage et il aima toujours beaucoup son travail. Il dit que ceux qui sont toujours mécontents devaient avoir un commis pour savoir combien coûte la vie à chacun. M. José da Silva Graça est entré dans la CP comme apprenti et en est sorti contremaître d'usines à la réparation de machines. Il entra dans la CP en 1946 pour l'École d' Apprentis qui fonctionnait à l'édifice de la Centrale Électrique qu'existe encore aujourd'hui et est un bel exemplaire du commencement du 19ème siècle. La CP a été toujours sa maison. "C'était une famille énorme mais bien unie. La collaboration parmi les uns et les autres était très grande. Il y avait du respect. Jamais peur. L'ouvrier, s'il ne savait faire demandait au chef qui lui expliquait minutieusement ce qu'il fallait faire. De la CP sont sortis des techniques trop qualifiés." M. José António Bispo a travaillé à la révision de matériel, transite pour les wagons et termina à la réparation et manutention de batteries. Il m'a dit "J'adorait travailler à la CP car outre aimer beaucoup ce qui faisait, la CP a donné toujours des garanties de sûreté. Et, même sans le sembler, ça compte." M. António Mendes Ferreira a travaillé au magasin de pièces après un accident de travail qui ne lui a pas permis de suivre d'autres vols. Malgré ce qui lui est arrivé il aima toujours travailler à la CP. M. Vasco da Silva Amaro a travaillé à lier les chaînettes entre chaque wagon et la machine qui envoyait, ainsi, l'énergie à tout le train. Il a aimé son service mais dans un épanchement il m'a dit : "Autrefois les personnes étaient responsabilisées par leurs actes et cela nous rendait plus conscients de notre valeur et de nos desseins. Il y avait plus de plaisir à ce que nous faisions. Nous savions que nous étions quelqu'un. M. João Luís Paulino a vu grandir la municipalité et il lui donna de la vapeur. Sa fonction c'était de nourrir la source. La source étaient les charges et décharges, les lignes, les trains, les locomotives à charbon, jusqu' à atteindre le grade d'inspecteur Régional. Montée dès la base, grade par grade, en exigeant un grand effort, beaucoup d'énergie, beaucoup de bon sens, mais toujours conscient de son devoir accompli. Selon M. João Paulino, bien que selon tous ceux avec lesquels j'ai contacté, la CP faisait partie de la famille. "Tout le monde travaillait avec du plaisir. Dans la CP les personnes allaient pour où leur tête demandait. La montée de catégorie où le changement de service dépendait de la capacité et de la volonté. " Il ne lui manqua jamais ni l'une ni l'autre. Il ne chicana pas de sacrifices ni d'honneurs. Son blason s'est appelé du travail et de bien servir. De sa maison et de sa famille faisait |
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