Je m'en souviens que vers 1959, quand j'ai travaillé au Consulat de Portugal à Paris, à ce temps là installée dans l'avenue Kléber, le vice consul Carvalho da Silva m'a présenté un ancien ouvrier de la CP d'ici d'Entroncamento appelé, je suppose, Geraldes, qui avait été à la section de serrurerie et qu'il avait inventé une clef spéciale, breveté par l'usine française pour laquelle il avait travaillé. Il a été bien compensé par son invention. Il ne se fatiguait jamais de dire que tout ce qu'il savait le devait aux ateliers de la CP d'Entroncamento.

Cette ville a été une école. L'enseignement et les règles qui orientaient la CP et ses employés étaient exemplaires.

Tant les employés que les enfants avaient l'intuition de que plus ils étudiaient plus la vie se rendrait plus facile pour eux. C'est ce qu'ils ont fait. Aujourd'hui il n'y a pas aucun qui ne soit bien installé à la vie.

Dans la première République il y a eu quelques problèmes, assez sérieux, parmi les ferroviaires, plus ceux du sud que ceux d'ici d'Entroncamento, mais entre 1928 et 1991 le bruit ne court qu'autour d'une protestation vers 1961 ou 1962, durant 24 heures où ils ont porté un petit drap noir autour du bras gauche n en revendiquant de l'augmentation salariale. Pendant toutes ces années les ferroviaires ont été assez peu trou

blés par la PIDE (Police Internationale et de Défense de État). Même ce jour là quand ils cherchèrent savoir ce qui s'était passant, l'ingénieur Franklin Torres les a empêché d'entrer dans son cabinet. Il leur a dit que le sujet était entre lui et les ouvriers. Le problème est mort là.

XVI

Après deux années, le premier maire a laissé la charge pour raisons de santé. Une fois de plus on appelle l'Homme qui avait déjà démontré de vraies qualités d'amour pour sa ville où il était venu travailler comme ferroviaire.

José Duarte Coelho, a pris possession de la charge en Novembre 1947 qu'il occupe jusqu'à Janvier 1959 ; il n'a pas déçu, il a continué simple comme il a toujours été et il s'est appliqué au développement plané.

Salazar a continué à gouverner avec beaucoup de fermeté. En 1948 le Professeur Adriano Moreira est arrêté à cause de responsabiliser le Ministre de la Guerre par la mort du Général Marques Godinho. Le prêtre Abel Varzim est averti par utiliser un style Marxiste dans le journal "O Trabalhador„ (L'Ouvrier).

À Entroncameno la vie continue sans tressaillements. Le gouvernement difficile d'un petit monde est toujours plus facile que celui d'un pays. Quand en 1949 ils sont élus 120 députés pour l'Assemblée Nationale, ont m'a dit qu'il avait été un des sondés mais qu'il avait refusé poliment en disant qu'il était plus utile à Entroncamento.

José Duarte Coelho ne se mêle pas en politiques de haut gabarit mais tout ce qu'il peut profiter pour le bien de la municipalité il le fait

En 1953, Salazar met en exécution les Plans de Fomentation et José Duarte Coelho suggère toujours des supports. Pour mieux servir sa ville il accepte faire partie de l'Union Nationale. Plus de monde du pouvoir il connût plus facile serait pour lui de transformer Entroncamento dans une grande ville. Cette vision stratégique a donné de beaux fruits jusqu'à nos jours. José Duarte Coelho donne la priorité à l'eau avec la construction d'une centrale à la captation d'eaux; à la sécurité, tant à niveau personnel qu'à niveau patrimonial. C'est ainsi qu'il naît le bâtiment pour un détachement militaire de la PSP (Police de Sûreté Publique) et la Corporation des Pompiers Volontaires. Il augmente les travaux des égouts, il finit la construction des quartiers José Frederico Ulrich et du Quartier Salazar (changé après le 25 Avril pour Quartier de la Liberté). Il inaugure le Poste Hospitalier et fait paver beaucoup de rues dont le besoin pressait.

Avec José Duarte Coelho le monde et l'Homme ont marché toujours bras dessus bras dessous. J'en suis sûr, que même en dormant, ses rêves étaient toujours: plus d' Entroncamento, plus d'Entroncamento.

Moi aussi, quand j'avait mes cinq ans, je suis allé avec mes parents visiter l'Exposition du Monde Portugais. Je m'en souviens parfaitement quand je suis passé ici et par la première fois et que par un heureux hasard la locomotive tomba en panne. On devait, peut être, avoir avisé que la réparation porterait du moins une heure.

Je ne m'en souviens plus. Quant à moi c'était très rapide. Cet arrêt a été une fête. Je n'avais jamais vu tant de locomotives de côté et d'autre. C'était un rêve: Cette fumée me faisait imaginer les châteaux enchantés couverts par le brouillard.

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